TRY AGAIN
LA DÉCONFITURE À L’ŒUVRE
Try again – littéralement « essaie encore » – est une tentative d’exploration au long cours de la notion d’échec. Une performance jubilatoire composée de tentatives, d’essais qui — si tout va bien — échoueront. Des extraits d’interviews, témoignages et récits d’échecs viennent éclairer (ou contredire) ces mises en pratique, entre jeu, expérimentations physiques et contre-prouesses circassiennes.
L’époque était à la surmédiatisation des réussites individuelles, à l’arrogance des succès fulgurants. De notre système d’éducation, de l’organisation de nos modèles économiques et sociaux jusques aux héros imaginés pour nous inspirer ou nous divertir, la performance, l’efficacité et le succès semblaient être les seuls prismes de lecture, les seuls critères valides. Bien sûr, peu d’entre nous y avaient accès, et plus ceux qui en étaient privés développaient un sentiment d’insatisfaction, plus je m’interrogeais sur les notions de réussite et d’échec.
Il n’en avait pourtant pas toujours été ainsi, je me souvenais vaguement d’une époque où l’échec ne pesait presque rien sur mes épaules. Sensations diffuses liées à mes jeux d’enfant, quand les pleurs provoqués par une chute duraient le temps qu’une distraction, n’importe laquelle, vienne en effacer instantanément le goût amer. Les victoires et les défaites étaient mouvantes et polymorphes. Leur importance capitale n’avait d’égal que leur absolue gratuité : il suffisait de brandir un manche à balai en hurlant pour mettre en déroute les armées ennemies. Rien n’était impossible alors, j’étais immense et mesurais vingt mètres de haut chaque fois que cela me chantait.
L’échec d’un acte esthétique pouvait-il être vecteur de davantage d’émotion que sa réussite ?
La binarité qui régnait sur la perception de nos expériences pouvait-elle être dépassée ?
Par exemple, si je ratais mon avion, mais que celui-ci s’écrasait en plein vol, qu’advenait-il de la catégorisation échec/succès ?
Il était temps d’essayer à nouveau.
Dossier du spectacle
RETROUVEZ DANS LE HALL
Exposition : Dépôt de bilan
Du 28 novembre 2024 au 5 décembre 2024
Entre portraits audio, vidéo et fragiles installations interactives, cette exposition permet d’appréhender les problématiques de Try again dans des temporalités différentes.
L’exposition met notamment en lumière une partie du travail d’action culturelle et d’interviews qui a accompagné les différentes étapes de la vie du projet.
Coproductions :
CDN Orléans - Centre-Val de Loire, Culture Commune - Scène nationale du Bassin minier du Pas-de-Calais, EPCC Issoudun - Centre Culturel Albert Camus, L’Atelier à spectacle - Scène conventionnée d’intérêt national art et création de l’Agglo du Pays de Dreux, Les Noctambules - Lieu de Fabrique à Nanterre, Théâtre de Corbeil-Essonnes, Le Groupe des 20 Théâtres en IDF - Dispositif de soutien à l’émergence : « Premières mesures », Les Bords de Scènes, Grand-Orly, Seine Bièvre - Dispositif de soutien à l’émergence : « Premières mesures », L’EMC, St-Michel-sur-Orge - Dispositif de soutien à l’émergence : « Premières mesures », Les Abattoirs – Riom, Compagnie Furinkai
Soutiens et accueils en résidence :
CDN Orléans - Centre-Val de Loire, Culture Commune - Scène nationale du Bassin minier du Pas-de-Calais, L’Atelier à spectacle - Scène conventionnée d’intérêt national art et création de l’Agglo du Pays de Dreux, Les Noctambules - Lieu de Fabrique à Nanterre, Théâtre de Corbeil-Essonnes, Les Bords de Scènes - Grand-Orly Seine Bièvre, La Métive - résidence d’artiste à Moutier-d’Ahun, Antre Peaux – Bourges, La Carrosserie Mesnier - Saint-Amand-montrond, Théâtre du Puits-Manu – Beaugency, Le Luisant - Germigny l’exempt, Les Abattoirs – Riom, La Pratique - Atelier de fabrique artistique, Vatan, Maison de la Culture – Bourges, Le Bouillon - Centre culturel de l’université d’Orléans, Mairie de Cheverny
Try again est soutenu par la DRAC Centre-Val de Loire, la Région Centre-Val de Loire, le Conseil Départemental de l’Essonnes, et par la Ville d’Orléans Dimitri Hatton est artiste associé à L’Atelier à spectacle.